Dans l’édition spéciale de L’Écho weekend du 25 Avril 2020 sur le déconfinement, Nicolas Jacquet de chez OWN a été interrogé sur les possibilités d’investissement en immobilier après la crise du Covid-19.
Quelles opportunités s’offrent à l’investisseur? Où investir et dans quel(s) secteur(s)? Autant de questions qui sont élaguées dans ce papier.
Le texte en clair sur le lien suivant :
Extrait :
«Si emprunter coûte plus cher, pour compenser le manque sur le rendement brut, l’investisseur achètera sans doute à un prix un peu plus bas, il va valoriser son bien sur la base du taux de rendement qu’il attend.» Dans le contexte actuel et vu la perte de revenus de certains ménages, Adrian Devos conseille aux investisseurs d’être «plus attentifs dans la valorisation des biens pour compenser la hausse des taux et de se laisser un peu plus de souplesse dans le crédit, d’ apporter un peu plus de fonds propres pour ne pas être trop touché si une future crise comme celle qu’on connaît devait impacter les revenus locatifs».
«Quand on voit la crise que connaît le secteur horeca, qui était déjà en difficulté avant la crise qu’on connaît suite à l’e-commerce, aux attentats, au piétonnier à Bruxelles, etc. pour l’investisseur, c’est un secteur trop exposé», prévient Nicolas Jacquet, qui conseille de se recentrer sur l’immobilier plus classique, à savoir le résidentiel, et d’éviter l’immobilier de niche «qui répond à des tendances», vu le contexte actuel: l’immeuble de rapport pour diluer le risque sur plusieurs biens ou, pour les plus petits budgets, l’appartement deux chambres ou le studio, autrement dit des biens liquides qui répondent à une grande demande.»
Adrian Devos ne dit pas autre chose: «Investir dans un rez commercial n’est pas optimal , car les commerçants vont avoir des difficultés à payer leur loyer encore dans les mois à venir, donc c’est plus risqué. Le résidentiel pur est plus sûr, car dans la pyramide des besoins, un logement est essentiel. Mais bien sûr, si un investisseur a la possibilité d’acheter un commerce à un prix intéressant, cela peut être une opportunité pour obtenir un bon rendement qui compensera le risque encouru.»
Quant à savoir où investir, pour le cofondateur de OWN, l’hypercentre, c’est-à-dire un bien où toutes les commodités sont à proximité, sera encore plus attrayant que par le passé: «On ne sait pas encore comment cela va fonctionner en termes de transports en commun, et les modes de vie évoluent, donc: plus on sort de la ville, moins le marché sera facile. L’hypercentre pour investir avec un but locatif est donc une valeur sûre. » 3 Types de biens «Si les rendements obligataires sont faibles et/ou que les marchés des actions sont perçus comme très risqués, les investisseurs peuvent être alors attirés par l’immobilier. C’est ce que nous avons déjà pu observer ces dernières années», constate Steven Trypsteen, économiste chez ING. Cet élément pris en compte, la baisse des prix de l’immobilier constitue aussi «une opportunité pour les personnes qui souhaitent acquérir de l’immobilier d’investissement» , pointe Nicolas Jacquet, cofondateur de OWN, entreprise spécialisée en conseil en investissement immobilier.
Il anticipe un rééquilibrage du marché: «D’un côté, l’offre sera plus abondante , car certaines personnes se retrouveront en difficulté ou auront fait faillite et seront contraintes de vendre leur bien, tandis que les prix auront baissé. D’un autre côté, un certain nombre de primo-acquéreurs vont reporter leur achat suite à la crise et rester locataires plus longtemps. On aura donc un spectre de candidats locataires plus important, l’offre de locataires va être gonflée , ce qui est une bonne chose, puisque cela permet de rééquilibrer ce marché qui est très agressif les années précédentes. Ce marché hyper tendu, concurrentiel et déséquilibré sera plus optimal.