L’immobilier en Belgique n’a jamais été autant convoité qu’à l’heure actuelle. Alors que la crise que nous traversons verse insidieusement son lot d’incertitudes sur la plupart des produits financiers, l’investissement foncier semble traverser insolemment la triste période qui nous occupe.
Les taux d’intérêt, pierres angulaires de l’accroissement des demandes en crédits hypothécaires, restent et resteront encore au plus bas pour de longues années, et la stabilité du marché immobilier ne peut qu’appuyer son attractivité. Tous les voyants semblent donc au vert pour renforcer l’appétit gourmand des investisseurs belges avides d’immobilier et en quête de stabilité, de diversification patrimoniale ou encore de complément d’épargne pension.

Toutefois, et si il y a lieu d’attacher un intérêt certain pour l’investissement foncier, l’engouement déjà plus que présent chez une population dont on dit aisément qu’elle a une brique dans le ventre, risque bien de déséquilibrer un marché déjà fortement impacté par une demande en constante croissance, pour une offre des plus restreintes.
Et si la pression se fait sentir, l’investisseur se devra de s’armer au mieux avant de se lancer corps et âme vers un projet qui s’imprimera très certainement dans le temps et la durée. En effet, investir dans l’immobilier, c’est comme tout investissement : C’est s’hasarder sur le futur. C’est spéculer sur les différentes perspectives qui s’offrent à nous, et miser sur les probables scénarios qui sont en train de se dessiner.
De ce fait et avant d’envisager un placement immobilisé pour de longues années, il est toujours judicieux et primordial de tenir compte de trois critères fondamentaux de l’immobilier en tant que produit financier, à savoir :
- La localisation.
- La typologie de l’actif.
- Le niveau des performances énergétiques.
La localisation
Le premier critère qui s’affirme et s’est toujours affirmé comme le plus important, c’est la localisation : « Localisation, localisation, localisation ! ». On ne le dira jamais assez, mais c’est le critère sur lequel il ne faut pas lésiner. En effet, investir dans l’immobilier en Belgique, c’est avant tout investir dans le foncier. De ce fait, la localisation s’impose donc comme LE critère essentiel dont il faut tenir compte lors d’une acquisition.

Les spéculateurs envisageront plutôt des quartiers dit « en devenir », où ils miseront sur l’évolution positive du secteur géographique afin d’envisager de meilleurs rendements à venir, et une plus-value importante à moyen terme. Alors que les plus conservateurs ne se focaliseront uniquement que sur des quartiers déjà établis, où peu de risques en dévaluation sont à prévoir, et où la stabilité du marché n’est plus à remettre en cause. Il n’y a pas de bon ou de mauvais profil d’investisseur. Tout dépend des perspectives envisagées, et en fonction de ces dernières, le choix de la localisation sera déterminé.
La typologie de l’actif
Le deuxième critère et pas des moindres, c’est la typologie de ce dans quoi on investit. « Est-ce que le bien envisagé répond à la plus grande demande ? » Il y a lieu ici de se concentrer sur la liquidité de l’actif c’est-à-dire, sa capacité plus ou moins importante à répondre au plus grand nombre. Ce ratio de liquidité doit être considéré en fonction du marché de la location mais aussi de la vente à terme.

Pour exemple, un appartement de 300 m2 pour 1 chambre ne s’adressera pas au même spectre de candidats qu’un appartement de 100 m2 pour 2 chambres, qui quant à lui séduira une plus grande masse de prospects. Ou encore, une maison de 4 chambres pour 1 salle de bains n’attirera pas la même masse de candidats qu’une maison de 4 chambres pour 3 salles de bains.
Avant d’investir dans un immeuble, il y a donc lieu de considérer si il pourra rapidement trouver preneur et ce, au meilleur prix.
Le niveau des performances énergétiques
Enfin, le dernier critère qui va s’imposer de plus en plus dans les années à venir, est le niveau de performances énergétiques dont dispose le bien acquis. En effet, et quand on prend en compte la volonté générale et celle des différentes instances urbanistiques, il y a fort à parier pour que ce critère vient à influencer d’avantage la valorisation des immeubles.

Ce critère aura donc un impact dans les années à venir alors qu’à l’heure actuelle, il semble plutôt marginal. Toutefois, et en considérant que l’immobilier est un investissement qui s’imprime sur le long terme, il serait judicieux d’envisager d’ores et déjà d’inscrire l’immeuble dans les normes pour envisager les meilleurs performances en terme de rendement et de plus-value.
Finalement, investir dans l’immobilier en Belgique, c’est bel et bien miser sur l’avenir. Il est donc primordial de considérer convenablement les trois critères repris ci-dessus en fonction des tendances actuelles, mais aussi en fonction de celles à venir. De plus, il est important d’envisager chaque critère sans lésiner les deux autres, car c’est une juste harmonie des trois réunis qui créera la valeur et les rendements tant convoités.